Découvrez l'ancienne Condition des Soies

L'ancienne Condition des Soies
Inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2002 (façades, toiture et escalier avec sa cage).
14, rue Elisée Reclus

Histoire

L'essor de l'industrie rubanière entraîne en 1808 la création d'une Bourse aux Soies. Installée tout d'abord place du Peuple, puis dans l'actuelle rue de la Résistance, la Condition des Soies déménage en 1909 dans de nouveaux locaux, toujours en plein coeur du quartier des rubaniers. Elle a fonctionné jusqu'en 1962, avant d'accueillir des bureaux puis l'École de Commerce. C'est aujourd'hui une résidence privée, réhabilitée en Bâtiment Basse Consommation.   

Architecture

L'entrée en pan coupé se situe à l'angle des rues d'Arcole et de la Résistance. Les différentes salles de dépôt, pesage, dévidage des balles de soie, bureaux et l'appartement du directeur s'organisent sur trois corps de bâtiments autour d'une cour carrée. Le fronton porte les armes de la ville encadrées de putti (représentation sculptée d'enfant joufflu). Cette nouvelle Condition des Soies se veut un témoignage de la réussite des activités textiles.

A proximité

La rue doit son nom à Jacques-Elisée Reclus (1830-1905), géographe. Ecrivain politique et militant anarchiste, son activité de rédacteur de guides pour voyageurs l'amène à explorer différents pays. Emprisonné en 1871 à cause de son engagement politique et condamné à la déportation en Nouvelle-Calédonie, il est finalement banni pour dix ans et en profite alors pour écrire ses ouvrages, tant géographiques que politiques.

Personnalités

Léon Lamaizière (1855-1941)
Pierre (dit Léon) Lamaizière, né en Saône-et-Loire, devient dessinateur au bureau d'architecture de la ville de Saint-Étienne à 19 ans. Il est nommé par la suite architecte-adjoint puis architecte en chef en 1885.  En 1899, il démissionne de son poste pour se consacrer aux commandes privées de son agence. Il a beaucoup travaillé en collaboration avec son fils Marcel, et leur architecture éclectique a marqué le paysage stéphanois du tournant du siècle.  

Marcel Lamaizière (1879-1923)
Né le 23 avril 1879, il poursuit la vocation de son père et étudie à l'École des Arts industriels de Saint-Étienne, puis aux Beaux Arts de Paris. Il revient alors à Saint-Étienne avec un diplôme d'architecte DPLG, et travaille avec son père dans son agence. Les deux hommes sont complémentaires : le père, plus pragmatique, négocie avec les clients et les entrepreneurs tandis que Marcel préfère concevoir les dessins, perspectives, façades, décorations.

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