Quel avenir pour le parking des Ursules ?
En 1968, la place des Ursules à Saint-Étienne se transforme avec la construction d’un parking à trois étages, répondant aux besoins croissants en stationnement à l’ère du « tout voiture ». Et aujourd’hui ?
Le contrat de 35 ans qui liait la Ville à l’opérateur de stationnement a expiré. La municipalité aurait pu renouveler une délégation de service public pour plusieurs décennies, mais elle a choisi de ne pas le faire. Aujourd’hui, la Ville contrôle l’ensemble du bâtiment et du foncier. Une maîtrise qui ouvre de nombreuses possibilités.
Un diagnostic approfondi du parking des Ursules
Avant d’imaginer de nouveaux aménagements, la Ville de Saint-Étienne a réalisé un diagnostic approfondi du parking des Ursules. Avec ses 16 000 m² au coeur du centre-ville, le site est stratégique, mais contraint par de nombreux enjeux.
- Une fonction structurelle essentielle : le parking soutient la colline des Pères qui le domine. Sa stabilité repose sur des systèmes de renforcement régulièrement entretenus par la Ville.
- Une infrastructure vieillissante : conçu à la fin des années 1960, le parking montre des signes de fragilité. Une situation qui a, par exemple, freiné les projets de végétalisation de son étage supérieur, étudiés en 2019.
- Des dimensions désuètes : conçu pour les véhicules des années 60, le parking doit aujourd’hui composer avec des voitures plus imposantes, rendant ses accès et ses places étroits.
- Un service indispensable : malgré ses limites, il reste une solution de stationnement de proximité pour les riverains ou les visiteurs, contribuant ainsi à la qualité de vie en centre-ville.
Quelles hypothèses pour le parking des Ursules ?
Pour l’espace de stationnement, plusieurs hypothèses ont été étudiées, et ajournées.
- Un parking souterrain place Jovin-Bouchard ? Le site est trop exigu et bordé par deux lignes de tramway qui rendraient accès et sortie difficiles.
- Un parking souterrain sous la place Albert- Thomas ? Le Furan, qui court sous la place, nécessiterait des travaux titanesques.
- Un parking en ouvrage à proximité de la rue Grenette, en lieu et place du marché des Ursules et du Mémorial de la Résistance et de la Déportation, qui va migrer vers l’immeuble Loubet.
Le projet prévoirait alors la réhabilitation du seul étage souterrain des Ursules, la démolition des étages supérieurs et la construction d'étages supplémentaires sur l'îlot Grenette. Il déboucherait sur l’aménagement d’un espace public végétalisé de 2 000 m², à proximité des halles et de la place Waldeck-Rousseau, et qui serait un juste prolongement du jardin de l’ancienne école des Beaux-Arts.
Les hypothèses sont posées. Et maintenant, la parole est aux Stéphanois.