Découvrez la Centrale Énergie Manufrance

La Centrale Énergie Manufrance
Inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2002 (façades, toitures, matériel industriel).
53, cours Fauriel

Histoire

En 1885, Etienne Mimard et Pierre Blachon reprennent les ateliers Martinier-Collin et créent la Manufacture Française d’Armes qui deviendra la Manufacture d'Armes et de Cycles, puis Manufrance. D'abord située place Villebœuf, à proximité du quartier armurier, l'usine se déplace en 1888 cours Fauriel. L'entreprise est avant-gardiste, notamment dans la vente par correspondance par l'intermédiaire du Tarif-Album. En difficulté à partir des années 1970, elle disparaît en 1985 après de multiples tentatives de restructuration.

Architecture

La centrale énergie est le symbole de la modernité et de l'agrandissement de l'entreprise, avec une volonté de créer une usine modèle électrifiée. Le bâtiment, situé à la suite du grand hall de magasins, s'élève sur deux niveaux. La façade principale très décorée témoigne de l'importance accordée à ce bâtiment fonctionnel. La porte est surmontée d'une baie à fronton triangulaire brisé, orné de motifs à palmette. Les décors très architecturés portent la date dans un cartouche : 1902.

Environnement

En 1856, la ville, bientôt préfecture de la Loire, s'agrandit par l'annexion de communes. Afin d'améliorer la circulation, le choix est fait de créer un large boulevard mais aussi un lieu aéré pouvant servir de promenade aux Stéphanois : le futur cours Fauriel, dont la réalisation s'étale sur dix ans. Large de 40m et long de 2km, il doit son nom à Claude Fauriel (1772-1844), brièvement maire de Saint-Étienne à la Révolution, mais aussi linguiste étudiant la littérature de l'Europe Méridionale et la poésie.

Personnalité

Étienne Mimard (1862-1944)
Né à Sens et fils d'armurier, Etienne Mimard suit des études de dessinateur d'imitation et d'ornement. En 1883, il arrive à Saint-Étienne pour travailler chez un fabricant d’armes, puis ouvre sa propre usine associé avec Pierre Blachon. Directeur de l'usine jusqu'à sa mort en 1944, ce personnage charismatique et ambitieux est représentatif de l'entreprenariat "à l'américaine". Suite à la grève de 1937, il renonce à l'idée de léguer l'usine à ses employés au profit de la Ville de Saint-Étienne. Il est enterré au cimetière de Valbenoîte.

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