Fond avec décoration de marque Portrait : Christophe Mariat, donneur d’espoir

Il a fait le choix d’être formé au CHU de Saint-Étienne. Chef du service de néphrologie, le professeur Christophe Mariat s’investit aussi dans la promotion du don d’organe ainsi que dans le Plan cancer stéphanois.

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Depuis le 23 juin dernier, Saint-Étienne est officiellement Ville ambassadrice du don d’organes (Vado), la 4e ville de France, en nombre d’habitants, à promouvoir cette démarche. 

Des panneaux installés aux entrées de ville signalent l’attribution de ce label décerné par Greffes+, un collectif d’associations de patients, de fédérations et de fondations, militant pour le don d’organes et la greffe. 

Je trouve cette nomination hautement symbolique pour une ville et des habitants réputés pour leur générosité, leur sens du collectif, leur solidarité.

Christophe Mariat, le professeur de médecine

De Saint-Étienne à Boston

Chef de service en néphrologie au CHU de Saint-Étienne, il a beaucoup oeuvré pour que la Ville soit reconnue par ce réseau, initié en 2023. 

On compte en France plus d’une trentaine de centres réalisant des transplantations rénales à partir de donneur vivant, et Saint-Étienne figure dans les cinq premiers.

Christophe Mariat, à l'époque étudiant en médecine, ayant souhaité apprendre son futur métier de médecin transplanteur sous la houlette du professeur François Berthoux.

Chef du service néphrologie au CHU stéphanois, ce dernier s’était notamment fait connaître en réalisant la première transplantation rénale à Saint-Étienne, avec son collègue Xavier Barral, en 1979. 

C’est lui qui a ensuite incité son jeune interne à partir durant deux ans à Boston, aux États-Unis, ville de John Merril, fondateur de la néphrologie outre-Atlantique et dans le service duquel, en 1954, a été réalisée la première greffe rénale, couronnée de succès.

2 500 greffes à son actif

Devenu à son tour chef de ce même service, le professeur Mariat milite pour le don d’organes du vivant afin de faire face à la pénurie. 

 Le cercle des donneurs éligibles a été élargi par la loi, souligne celui qui est vice-président de la Société francophone de néphrologie, dialyse et transplantation (SFNDT). Il ne s’agit plus uniquement des celles et ceux génétiquement apparentés. Conjoints et amis peuvent donner. 

rappelle le chef d’un service qui, au printemps dernier, a réalisé sa 2 500e greffe.

Acteur de la santé publique à Saint-Étienne

Christophe Mariat est également impliqué dans la politique de santé publique de la Ville, en tant que chercheur et président de la délégation à la recherche clinique et à l’innovation (DRCI), au sein du CHU stéphanois. 

Il apporte ainsi sa contribution à la réalisation d’une étude sur la prévention de la sédentarité au travail, auprès d’agents de la Ville. Cette action, en lien avec l’Institut universitaire stéphanois PRESAGE, s’inscrit dans le cadre du Plan Cancer stéphanois, le seul en France imaginé à l’échelle d’une ville, et la promotion des bienfaits d’une activité physique régulière.