Décembre 2025 : Tribunes libres

La rubrique Tribunes libres est ouverte aux groupes politiques du conseil municipal. Ces textes, ainsi que toute autre forme de communication externe, n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

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Groupe de la Majorité Municipale

L’importance du PLF dans le budget communal

Le projet de loi de finances (PLF) se présente, pour les finances des collectivités territoriales, comme une charte vivante, modelant chaque année le socle sur lequel repose l’édifice des services publics locaux, des investissements structurants et de la cohésion sociale. Sa portée excède largement la simple articulation d’une arithmétique budgétaire : il fixe les horizons, trace des frontières, et, parfois, aiguise les tensions qui accompagnent la recherche de l’équilibre entre autonomie locale et exigences nationales de maîtrise des comptes publics. 

Dès son adoption, le projet de loi de finances engage les collectivités dans une dynamique de gestion nuancée, où l’État – garant des grands équilibres macroéconomiques – les invite à partager l’effort collectif de redressement financier. Ici, l’enjeu est double : d’une part, assurer la continuité et la qualité des services publics du quotidien ; d’autre part, participer à la réduction du déficit national, sans entamer l’essence même de l’autonomie locale. 

À travers la loi de finances, les flux de dotations, de compensations et de mesures fiscales se redessinent année après année. En 2025, par exemple, les collectivités font face à de nouvelles contraintes : moindres recettes de subventions, hausse des contributions obligatoires, réévaluation des bases fiscales, ou encore déclin partiel de certains concours de l’État. Mais la loi prévoit aussi des garde-fous : revalorisation partielle de la dotation globale de fonctionnement, assouplissement sur certains taux de prélèvement ou mesures de soutien ciblées pour maintenir la vitalité des projets locaux. 

Le projet de loi de finances est aussi le lieu où se cristallise le débat sur l’autonomie financière des collectivités. Cette autonomie, pourtant inscrite dans la Constitution, se heurte aux réformes successives de la fiscalité locale et aux évolutions des modes de financement. Nombre d’élus s’inquiètent d’une dépendance croissante aux transferts de l’État, au détriment d’une capacité d’action enracinée dans le tissu local, capable d’inventer des réponses adaptées à la pluralité des territoires. 

Enfin, il ne faut pas oublier que, derrière chaque chiffre, il y a des réalités humaines et territoriales : les collectivités territoriales réalisent près de 60 % de l’investissement public en France. La vigueur de la vie locale – écoles, voirie, transitions écologiques, solidarités – dépend pour une large part de cette machinerie budgétaire que déroule, année après année, le projet de loi de finances. 

Ainsi, ce texte n’est jamais une simple formalité : il façonne le quotidien des communes, départements et régions, conditionne leur capacité à relever les défis d’un monde changeant, et demeure le reflet, souvent contesté, de la grande conversation démocratique entre l’État et ses territoires.

Le Groupe de la Majorité Municipale

La lutte contre le sida : une responsabilité collective

Depuis plus de quarante ans, le monde se mobilise contre le virus du VIH, responsable du sida. Les progrès médicaux ont permis de transformer cette maladie, autrefois mortelle, en une affection chronique, à condition d’un suivi médical régulier et d’un traitement adapté. Malgré ces avancées, la prévention et la sensibilisation restent essentielles pour freiner les nouvelles infections et garantir la dignité des personnes concernées. 

La prévention repose sur plusieurs piliers : informations claires, accès aux moyens de protection et dépistage. Le dépistage régulier, qu’il soit anonyme ou accompagné, permet de connaître son statut sérologique et d’adapter les comportements en conséquence. 

De nombreuses fausses idées persistent autour du VIH. Il est crucial de rappeler que le virus ne se transmet ni par les gestes du quotidien, ni par la cohabitation, ni par les échanges affectifs. Les personnes vivant avec le VIH, sous traitement, peuvent avoir une charge virale indétectable, ce qui signifie qu’elles ne transmettent pas le virus. 

La lutte contre la stigmatisation est donc aussi importante que la lutte médicale. La désinformation et la peur nourrissent l’exclusion et freinent l’accès au dépistage et aux soins. 

Au-delà des chiffres et des campagnes de prévention, le sida interroge notre rapport à la solidarité et au respect de la dignité humaine. Soutenir les personnes séropositives, garantir leur accès à la santé, à l’emploi et à la vie sociale est une responsabilité collective. 

Chaque pas vers une société informée, bienveillante et sans tabou contribue à réduire les inégalités et à faire reculer la maladie.

Le groupe de la Majorité Municipale

Saint-Étienne : un laboratoire de la laïcité moderne

La laïcité, pilier fondamental de notre société, nous invite à réfléchir à la signification de ce concept et à son impact sur notre vie quotidienne. 

La laïcité, telle que nous la connaissons aujourd'hui, plonge ses racines dans l'histoire de notre République. Héritière de la loi de 1905, portée par Aristide Briand, elle incarne la séparation de l'Église et de l'État, garantissant ainsi la liberté de conscience et l'égalité des droits pour tous les citoyens. Cependant, loin d'être un concept figé, la laïcité continue d'évoluer et de susciter des débats passionnés.

 La laïcité ne se résume pas à une simple neutralité de l'État en matière religieuse. Elle est, comme le soulignait Jean Jaurès, une forme de « religion civile » qui aspire à orienter les élans spirituels de l'homme vers des idéaux démocratiques et sociaux. Cette vision, qui peut sembler paradoxale de prime abord, nous invite à repenser notre rapport au sacré et à la transcendance dans un cadre républicain.

Notre ville, forte de son histoire et de sa diversité, se présente comme un terrain propice à l'exploration et à l'approfondissement de la laïcité. En organisant une semaine dédiée à ce thème, Saint-Étienne affirme sa volonté de faire de la laïcité non pas un simple concept abstrait, mais un véritable « phare de notre société ». 

La Semaine de la laïcité nous offre l'opportunité de réaffirmer notre attachement à ce principe fondateur tout en l'enrichissant de nos réflexions contemporaines. C'est en cultivant cet esprit d'ouverture et de rigueur que nous pourrons faire de la laïcité un véritable ciment social, capable de nous unir dans notre diversité.

Le Groupe de la Majorité Municipale

Lumières d’hiver à Saint Étienne

Il suffit de lever les yeux pour le sentir : l’hiver s’est installé dans chaque recoin de Saint Étienne. Des guirlandes lumineuses habillent les rues, les vitrines s’animent, et une douce effervescence s’empare des musées, des places et des lieux culturels. La Ville se transforme alors en un grand théâtre de lumière, ouvert à tous les âges, à toutes les curiosités et à tous les rêves.

Les plus jeunes s’émerveillent devant les manèges et les spectacles de rue, tandis que les plus grands redécouvrent la chaleur du partage, le temps d’un concert, d’une exposition ou d’une promenade sur le marché de Noël. Partout, l’hiver devient une invitation à la rencontre : entre habitants, entre générations, entre traditions et créations. 

À l’approche des fêtes, le marché de Noël prend vie. Les chalets en bois s’alignent, les effluves d’épices se mêlent à l’air froid, et les rires d’enfants rejoignent les chants et les lumières. Chacun y trouve un instant d’émerveillement : le promeneur curieux, le rêveur attentif ou le simple gourmand venu se réchauffer autour d’un chocolat chaud. 

Dans son sillage, la Ville de Saint Étienne convie chacun à célébrer ensemble ce moment privilégié de l’année. La Sainte Barbe, chère au cœur stéphanois, viendra comme toujours illuminer le début de décembre. Symbole de protection et de solidarité, cette fête rappelle les racines minières de la ville, faites de courage et de fraternité. Elle constitue un véritable hommage à celles et ceux qui ont bâti Saint Étienne et continuent d’en nourrir l’esprit. 

Les élus du groupe de la Majorité municipale souhaitent à toutes les Stéphanoises et à tous les Stéphanois de belles fêtes de fin d’année – que ces moments partagés soient une trêve bienfaisante, un temps de lumière au cœur de l’hiver, et un élan vers une nouvelle année marquée par l’espérance.

Le Groupe de la Majorité Municipale

Saint-Étienne Groupe Communiste

Faire ses courses au centre-ville ?

En ces fêtes de fin d’année où on essaie de chérir ceux et celles qu’on aime et surtout nos enfants, où irez-vous faire vos achats ? Il vous faudra être militants de Sainté pour les faire dans un centre-ville qui se meurt et qui n’est pas encourageant par son air d’abandon. 

La majorité actuelle, plus ou moins fluctuante, s’est simplement bornée à « ripoliner » les devantures et à faire de la communication en annonçant certains stationnements gratuits. 

Il y avait tant d’autres choses à faire : Encourager l’installation de commerçants en apportant une aide financière et une aide logistique en valorisant des installations pertinentes pour encourager la venue dans le centre-ville, du commerce durable et écologique. 

Le centre-ville doit-il être uniquement réservé aux commerces ? Bien sûr que non, les activités culturelles doivent avoir leur place. Cette majorité a fait le choix de tout concentrer au même endroit dans le quartier Carnot Le Marais. Pour ce qui est de la comète, pour avoir un accès aux salles, il faut être conventionné par la ville pour avoir des facilités d’accès aux salles et de prix. 

En aides sociales, au lieu de maintenir les gens hors du système bancaire de droits communs en favorisant le micro-crédit, faire des avoirs auprès des commerces du centre-ville. Ces actions ne sont pas nouvelles : des villes le font !

Christel Pfister, Michel Nebout

Groupe Saint-Étienne Demain

Ce que l’eau et la politique ont en commun : tout finit par remonter à la surface

Ces dernières semaines, le tram a dû être interrompu entre Carnot et Place du Peuple pour permettre la réparation d’une canalisation située sous les rails. Cette intervention devenue indispensable met en lumière la politique menée depuis trop longtemps par la majorité sortante : remettre soigneusement à après les élections les travaux occasionnant une gêne. Cette démarche purement électoraliste peut pourtant avoir des conséquences lourdes. 

Dans ce cas précis, la nécessité de déplacer ces canalisations est connue de longue date et des travaux beaucoup plus lourds et impactants sont programmés sur ce tronçon central de la ligne de tram à partir de... 2027. Ce qui a été fait dans l’urgence pour réparer la fuite n’empêchera pas de nouveaux travaux, avec de nouvelles dépenses et de nouvelles nuisances. 

Pour les habitant.es, les commerçant.es et les usager. es, il serait essentiel de pouvoir connaître à l’avance le calendrier et les dispositifs d’accompagnement qui seront mis en place. La préparation est un gage d’efficacité, mais aussi de confiance. Et, pourtant, aucune communication n’a été faite sur ce chantier majeur à venir... même pas lors des réunions publiques sur la réfection des places du centre-ville. 

Le Musée d’art et d’industrie en est un autre exemple : le changement du système de sécurité incendie, demandé dès 2024 par la Chambre régionale des comptes, entraînera une fermeture d’au moins quatre mois. Mais là aussi, il a été choisi de repousser à après les élections, malgré les possibles conséquences en termes de sécurité : les travaux auront lieu à partir d’avril 2026. Il n’y a plus qu’à espérer qu’aucun incident ne se produira d’ici là…

François Boyer, Isabelle Dumestre, Ali Rasfi, Laetitia Valentin
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Saint-Étienne Le temps de l'écologie

Conseil municipal du 13 Octobre dernier : le dernier, vraiment ?

Un conseil municipal d’octobre un peu surréaliste, mais conforme à la tradition. A savoir, l’exposé d’une action municipale que son “encore“ maire présente comme tout à fait remarquable, sans imaginer un instant que son opposition, de plus en plus étoffée, puisse en quoi que ce soit rien n’y trouver à redire. Et pourtant, nous sommes intervenus sur de nombreux dossiers pour suggérer, améliorer, faire des propositions constructives qui peut-être, sans doute, auraient pu en modifier le contenu et, qui sait, améliorer le quotidien des Stéphanoises et des Stéphanois.

 Mais l’encore-maire de la ville, ce jour-là, comme il l’a fait tout au long du mandat, n’a pas voulu en tenir compte. Fidèle à son attitude d’hermétisme absolu à tout dialogue. Invectiver, accuser, admonester… c’est le ton usuel qu’il emploie et continue d’employer. C’est un fait : l’idée que l’on puisse partager un peu d’intelligence avec ce qui reste de son équipe, désertée de toutes celles et de tous ceux qui ont abandonné le navire avant qu’il ne fasse naufrage, ne l’effleure pas. 

La ville de Saint-Etienne mérite bien plus qu’une gestion hyper centralisée, incapable de permettre la prise en compte des multiples paramètres qui affectent le quotidien de la gestion d’une grande ville. Il faut en finir avec le pouvoir “sur” d’une seule personne et opter pour le pouvoir “de” d’un véritable collectif, d’une équipe. Saint-Etienne brillera de nouveau si elle opte pour un entraîneur qui opte sans ambiguïté pour le collectif et abandonne la stratégie du “goleador”, souvent hélas, mal inspiré jusque-là. 

A l’heure où nous rédigeons cette tribune, nous ne connaissons pas encore le verdict qui sera tombé le lundi 1er décembre. Quoi qu’il en soit, nous aspirons à l’émergence d’une véritable collégialité pour que les meilleures décisions soient retenues au service des Stéphanoises et des Stéphanois.

Les élu·es municipaux écologistes
Annie Andria, Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi et Olivier Longeon 
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Groupe Saint-Étienne avant tout

Partage et festivités

La fin d’année approche et cette période est riche en moments festifs et de partage, avec de nombreuses occasions de se retrouver en famille et entre amis. Pour beaucoup, elle incarne avant tout l’esprit de convivialité. Mais elle est aussi l’occasion d’exprimer collectivement notre solidarité. Chaque année, de nombreuses associations organisent ainsi des campagnes de dons et de collectes, en cette saison hivernale où nous avons le devoir d’être particulièrement attentifs à nos concitoyens les plus fragiles. 

Parmi les nombreuses initiatives sur notre territoire, citons la Parade du Père Noël des motards, qui collecte des jouets pour les enfants hospitalisés, ou encore la Soupe des chefs, un événement convivial et solidaire dont l’intégralité des bénéfices est reversée à l’association Eurecah, et bien sûr le Téléthon. Ces actions témoignent de l’engagement et de la générosité des Stéphanois, des valeurs qui font la fierté de notre ville et auxquelles nous sommes profondément attachés. 

Dans les jours à venir, notre ville célébrera la Sainte-Barbe, un événement particulièrement symbolique, car il nous relie à nos racines industrielles et minières. Le 8 décembre, de nombreux Stéphanois illumineront également leurs fenêtres, perpétuant ainsi une belle tradition spirituelle et populaire, profondément ancrée dans notre région. 

Décembre est aussi une période où notre ville se transforme : illuminations, décorations, animations, village de Noël... Notre patrimoine, nos rues et nos avenues se révèlent sous un autre jour et invitent à la promenade. Nos commerçants jouent un rôle essentiel dans cette dynamique. Par leurs vitrines décorées avec soin, leur participation aux événements de quartier et les nombreuses idées de cadeaux qu’ils proposent aux Stéphanois comme aux visiteurs, ils contribuent pleinement à l’animation et à l’attractivité de notre ville. 

Dans un contexte économique difficile, qui touche particulièrement notre coeur de ville, nous souhaitons leur témoigner tout notre soutien et les assurer de notre écoute attentive. Nous espérons ardemment que cette période festive permettra de redonner de l’élan à leur activité. 

Alors que l’année 2025 s’achève, nous vous souhaitons à toutes et à tous un Joyeux Noël et de très belles fêtes de fin d’année. Nous vous adressons également nos meilleurs voeux pour 2026. Puissions-nous faire de cette nouvelle année le début d’une ère de renouveau et de fierté retrouvée pour Saint-Étienne.

Le Groupe Saint-Étienne Avant Tout
Nicole Peycelon (Présidente), Paul Corrieras, Marie-Eve Goutelle, Jean Jamet, Robert Karulak, Claude Liogier, Patrick Michaud, Jacques Phrommala, Alain Schneider
Courriel 

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