Octobre 2025 : Tribunes libres

La rubrique Tribunes libres est ouverte aux groupes politiques du conseil municipal. Ces textes, ainsi que toute autre forme de communication externe, n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

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Groupe de la Majorité Municipale

La période de réserve : un temps pour garantir la neutralité et le pluralisme

À l’approche d’une échéance électorale, la vie municipale connaît un moment particulier : la période de réserve. Cette période correspond à la période précédant une échéance électorale durant laquelle la Ville, tout comme Saint-Étienne Métropole, sont soumises à une obligation de neutralité stricte et d'expression purement informative. Cette période vise à garantir l’égalité entre les candidats et à éviter toute influence indue de l’administration sur le processus électoral. 

Pour les prochaines échéances électorales, elle a débuté le 1er septembre 2025. 

Durant la période de réserve, la Ville est strictement contrainte à une expression neutre et purement informative. Il s’agit de ne pas utiliser les moyens municipaux à des fins de propagande électorale ni d’influencer l’opinion publique en faveur d’un candidat ou d’une liste. Cette neutralité garantit l’équité et prévient toute contestation du résultat électoral. Les agents municipaux et les élus de la majorité doivent donc s’abstenir de toute prise de position partisane ou communication valorisant l'action municipale pouvant être interprétée comme de la promotion électorale. 

Cette discrétion ne signifie pas que le débat démocratique s’éteint. Aussi, conformément au droit, la Ville continuera à publier dans ses supports institutionnels les tribunes libres des groupes d’opposition afin de respecter le débat démocratique durant la campagne électorale. Ce respect du pluralisme est essentiel pour garantir une information équitable des citoyens. 

Toutefois, les groupes d’opposition ne sont pas tenus à la même obligation de retenue ou de neutralité dans leurs expressions politiques. Ainsi, ils conservent donc la possibilité, pendant toute la durée de la période de réserve, d’exprimer librement leur position. Cette différence s’explique par le fait que l’obligation de réserve concerne d’abord les agents publics et les élus exerçant une action de gestionnaire, tandis que l'opposition incarne la diversité d’opinions et la vitalité du débat démocratique.

Le Groupe de la Majorité Municipale

Fête du livre de Saint-Étienne 2025 : un rendez-vous littéraire sous le signe de l’ouverture et de la transmission

La ville de Saint-Étienne s’apprête à accueillir la 39e édition de sa Fête du livre, qui s’est imposée au fil des années comme un événement incontournable du paysage littéraire français. 

Ouverte à tous et accessible gratuitement, cette manifestation déploie sa richesse au cœur de la ville, investissant plusieurs lieux emblématiques tels que la place de l’Hôtel-de-Ville avec la Grande Librairie, la place Chavanelle avec l’Espace Jeunesse ou encore la place Jean-Jaurès pour le festival « Les Mots en Scène ». 

Cette année, près de deux-cents auteurs – et autrices – sont attendus. Ils proposent une large palette de genres allant du roman à l’essai, en passant par la bande-dessinée, le manga et la littérature jeunesse. L’édition 2025 se distingue par une programmation thématique axée sur les questions d’avenir, de diversité et de société : l’intelligence artificielle y est interrogée sous le prisme du futur, tandis que la réflexion sur le genre et la place des sciences humaines et sociales occupe une place majeure. Une attention renouvelée sera portée à la modernisation du conte et une journée professionnelle sera dédiée à la philosophie destinée aux enfants. 

La promotion de la lecture trouve, cette année encore, deux figures tutélaires. Agnès Ledig, auteure reconnue, tiendra le rôle de marraine. Quant au festival « Les Mots en Scène », qui propose spectacles et rencontres littéraires sous le Magic Mirrors (place Jean-Jaurès), il sera parrainé par Benjamin Lacombe, illustrateur et directeur de collection renommé. Parmi les initiatives inédites, une « pyjama party » pour les enfants s’invitera dans les locaux du cinéma Mégarama, tandis que l’élargissement des rencontres scolaires permettra à cinquante classes de participer, contre trente lors des éditions précédentes. L'affiche officielle sera signée, cette année, par l’illustrateur Romain Lubière. 

La Fête du livre déploie une programmation foisonnante destinée à tous les publics, et tout particulièrement aux plus jeunes, afin de rendre la lecture attractive, vivante et conviviale. Lectures publiques, ateliers d’écriture ou d’illustration, concerts dessinés, bibliothèques de plage, chasses aux livres ou ateliers manga se succéderont pour offrir des expériences ludiques et immersives autour du livre. Des expositions, ventes et dons de livres contribueront à renouveler les bibliothèques familiales et à réduire les obstacles d’accès à la lecture. 

La rencontre entre auteurs, lecteurs, éditeurs et libraires demeure au cœur de l’événement, tout comme l’ambition de faire du livre un objet de plaisir, d’échange et de partage. Les initiatives originales, telles que le Livrodrome, véritable parc d’attractions littéraires itinérant, ou les résidences d’auteurs, invitent à expérimenter la lecture différemment, en dehors des cadres conventionnels. 

Ainsi, année après année, la Fête du livre de Saint-Étienne s’attache à faire de la littérature un espace de découverte, d’émancipation et de convivialité, renouvelant le lien entre les œuvres, leurs créateurs et un public toujours plus large. Ce rendez-vous, fondé sur la diversité, l’accessibilité et la fête, entend donner, redonner ou renforcer le goût de la lecture, particulièrement chez les plus jeunes, et faire rayonner la culture littéraire au cœur de la cité. 

Le groupe de la Majorité Municipale

La Foire économique : un mélange d’histoire, d’économie locale et d’inspirations irlandaises

La Foire de Saint-Étienne, rendez-vous emblématique et anciennement ancré dans le paysage économique et social local, s’est tenue du 19 au 29 septembre 2025 au Parc-Expo de Saint-Étienne. Cette 76e édition a placé l'Irlande à l'honneur, offrant une immersion festive et culturelle qui souligne à la fois l'histoire et la modernité de cette foire majeure.

Créée en 1949 par des commerçants visionnaires, la Foire de Saint-Étienne est rapidement devenue un moment clé de la rentrée économique locale. Elle a su évoluer tout en conservant son ancrage régional fort, avec plus de la moitié des exposants venant de la Loire et une large majorité de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura). La Foire est reconnue comme un levier économique important, permettant aux entreprises locales et régionales de promouvoir leurs produits, tester de nouvelles offres et créer des synergies dans un cadre convivial, notamment grâce à des espaces professionnels dédiés à l’événementiel BtoB. 

Pour 2025, l'Irlande a été célébrée par une exposition immersive de plus de 1 000 m² qui transportait les visiteurs au cœur des mythes et traditions celtiques. L'événement a proposé un riche programme : musique celtique, danses traditionnelles, ambiances de pubs irlandais, animations festives, ainsi qu'une scénographie mettant en scène druides, sorcières, créatures fantastiques et figures emblématiques comme Merlin l’Enchanteur. Ce clin d’œil à la culture irlandaise souligne un désir d’offrir une expérience plus conviviale et festive, en phase avec l’ADN partagé entre Saint-Étienne et l’Irlande, marqué par le sens de l’accueil et de la fête. 

Sur le plan économique, la Foire de Saint-Étienne 2025 a rassemblé environ 250 exposants autour de quatre grands univers : Habitat & Jardin, Village du Savoir-Faire (favorisant le travail des artisans locaux), Tourisme/Sport/Loisirs et un nouvel espace dédié à la mode, la beauté et le bien-être. La Halle gourmande agrandie a mis également en lumière les producteurs et artisans du goût, renforçant le lien entre tradition et économie locale. L'événement demeure un carrefour où professionnels et grand public se rencontrent pour échanger et faire des affaires, consolidant ainsi son rôle de moteur économique régional et outil de visibilité pour les entreprises ligériennes. 

Ainsi, la Foire de Saint-Étienne 2025 a su conjuguer un riche héritage historique, un puissant ancrage économique local et régional et un voyage culturel inédit grâce à son invité d’honneur, l’Irlande. 

Le Groupe de la Majorité Municipale

 

Saint-Étienne Groupe Communiste

Vidéosurveillance : cher oui, efficace non !

En 2014, 135 caméras surveillaient la ville et ses habitants. En 2024, le maire se vante d’en avoir installé 420 pour nous « protéger ».
Pourtant, une enquête sur les violences, vols de véhicules, cambriolages, infractions liées aux stupéfiants dans quatre communes de la région grenobloise révèle que sur 1 939 enquêtes, 22 ont été élucidées grâce à des vidéos publiques, soit 1,13 %. Seulement 5,87 % des autres enquêtes élucidées ont bénéficié d’une contribution vidéo, soit environ 1 sur 20. 

Selon le chercheur de Science Po Grenoble, «Toutes les études, y compris internationales, s’accordent sur le fait que la vidéosurveillance ne dissuade pas ». Mais elle reste la solution miracle pour la droite locale ! 

Un rapport de la Cour des Comptes de 2011 estime le coût annuel de fonctionnement de la vidéosurveillance à 7 400 euros environ par caméra. Pour Saint-Étienne, en 2024, plus de 3 millions d’euros ! 

En 2014, le Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation chiffrait le coût moyen d’installation par caméra à 10 945€. Au total, depuis 2014, plus de 4 ,5 millions d’euros. 

Pour les communistes, la tranquillité, à laquelle nous avons tous droit, passe par la mise en oeuvre et le financement d’une politique progressiste, ambitieuse et équilibrée entre prévention, sanction et cohésion sociale.

Christel Pfister, Michel Nebout

Groupe Saint-Étienne Demain

Centre-ville en déshérence : d’autres choix sont possibles

Depuis plusieurs mois, le centre-ville de Saint-Étienne enchaîne les fermetures. Claire’s a définitivement baissé le rideau, Générale d’Optique a quitté la rue du Général-Foy, l’épicerie en vrac Day by Day a cessé place Anatole-France… Les grandes enseignes ont déserté – H&M, Zara – mais aussi des initiatives locales comme Mary’s Coffee Shop, pourtant en plein essor ailleurs. Des commerces de bouche disparaissent aussi, pourtant essentiels à la vie de quartier. Une hémorragie qui fragilise l’attractivité de notre ville.

Face à cela, l’exécutif municipal met en avant quelques mesures : gratuité du stationnement le week-end, maintien de l’éclairage nocturne. Mais ces dispositifs limités ne s’attaquent pas aux causes profondes de la crise. Les chiffres de fréquentation du centre-ville de ces derniers mois le confirment.

La situation actuelle découle en grande partie de choix politiques passés. Le plus impactant : l’ouverture du centre commercial Steel en périphérie, tant voulue par M. Perdriau. En attirant à lui enseignes et clientèle, Steel a porté un coup direct au commerce de proximité. On ne peut pas organiser la concurrence extérieure tout en prétendant défendre le coeur de ville. La conséquence de ces choix est sans appel : Saint-Étienne est la deuxième ville de France la plus sinistrée commercialement, derrière Perpignan, avec plus de 15 % de vacance. 

Pour redonner vie au centre-ville, il faudra une mobilisation forte et agir au-delà du seul commerce : habitat, urbanisme, cadre de vie, végétalisation... Car un centre attractif n’est pas seulement une addition de boutiques, mais un lieu où l’on a envie de revenir. Nous continuerons à défendre des propositions solides allant en ce sens.

François Boyer, Isabelle Dumestre, Ali Rasfi, Laetitia Valentin
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Saint-Étienne Le temps de l'écologie

Vivre la canicule à Saint-Etienne

L’été a été particulièrement difficile avec une canicule de onze jours consécutifs, la plus longue pour un mois d’août après celle de 2003. Et cela sans compter celle de juin, qui avait déjà éprouvé les habitants. Face à ces conditions extrêmes, certaines villes ont pris des mesures concrètes : ouverture prolongée des parcs et jardins, accès facilité à des lieux climatisés comme les musées, voire gratuité des piscines municipales lors des journées les plus chaudes. Et à Saint-Etienne ?

Certes quelques îlots de fraîcheur ont été créés, des arbres ont vu le jour dans des conteneurs sur la place Chavanelle, un fichier d’aide aux personnes vulnérables a été créé, et après 10 jours de chaleur intense, quelques recommandations sur un flyer ! On aurait pu espérer que les piscines municipales ouvrent largement leurs portes. Erreur : comme les années précédentes, seule la piscine Raymond Sommet était accessible. Sa jauge de 1 250 entrées est très loin de répondre aux besoins d’une ville de 175 000 habitants, dont 28 % vivent sous le seuil de pauvreté et ne peuvent partir en vacances. Dans une ville très minéralisée, où la chaleur s’accumule, certains appartements affichaient encore 30° à minuit, empêchant tout repos et fragilisant particulièrement les plus vulnérables.

Il est temps de regarder en face la réalité du changement climatique et d’écouter le besoin de plus d’espaces naturels exprimé par les habitantes et habitants lors des réunions de concertation. Avoir des espaces verts autour de la ville ne suffit pas. Communiquer à outrance sur quelques réalisations non plus. La ville est de plus en plus minérale, et ça se voit. Il faut végétaliser la ville elle-même : dégoudronner autant que possible l’espace public, et en particulier les cours d’école pour ramener la nature au plus près de nos matrus, végétaliser massivement et de façon diffuse, isoler les bâtiments municipaux et mieux accompagner la rénovation des logements. Les écologistes le répètent depuis longtemps.

Les élu·es municipaux écologistes
Annie Andria, Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi et Olivier Longeon 
Courriel

Groupe Saint-Étienne avant tout

Sortir notre Ville de la crise

Au cours des derniers mois, la désaffection commerciale de notre centre-ville s’est amplifiée de manière inquiétante. Plusieurs rues commerçantes ont vu un enchaînement de fermetures, comme la rue du Général Foy et la rue Alsace-Lorraine. Même la place Jean Jaurès, l’une des places emblématiques de notre centre-ville, n’a pas été épargnée par cette vague de fermetures.

Le contexte économique défavorable et la modification profonde des habitudes de consommation des Français expliquent en partie cette situation. Toutefois, il est inexact d’affirmer que l’ensemble des villes sont touchées de la même manière par cette crise commerciale, et il nous paraît irresponsable de pointer du doigt les consommateurs. 

Les raisons de ces évolutions sont en effet multiples. Mais il est indéniable que les villes qui accumulent déjà des fragilités depuis plusieurs années ne sont pas suffisamment armées pour attirer de nouveaux commerces et freiner ainsi la baisse de leur attractivité. 

Or, notre Ville est affaiblie depuis des années par un lourd climat politico-judiciaire, qui a profondément dégradé l’image de la Municipalité et érodé sa crédibilité, tant auprès des investisseurs que de l’ensemble de nos concitoyens. Nous venons de vivre une semaine qui illustre particulièrement cet état de fait, notre Maire ayant été convoqué devant la Justice pour des faits graves, ce qui n’est pas de nature à rassurer les porteurs de projet ou à restaurer l’image de notre Ville. 

Sans céder à l’alarmisme, nous devons tenir un discours de vérité aux Stéphanois. Derrière les belles paroles de façade qui décrivent une Ville où tout irait bien, nous ne cèderont pas au « tout va mal ». Toutefois, il est clair que la majorité municipale ne dispose plus des moyens politiques nécessaires pour redresser notre Ville. 

Celle-ci ne perçoit en effet aucun des signaux négatifs que vous, Stéphanois, ressentez au quotidien. Et lorsque l’on refuse de regarder les problèmes en face, il est impossible de répondre efficacement aux besoins et aux attentes des habitants. 

Cette situation n’est pas une fatalité. Notre Ville compte de nombreux atouts et des forces vives prêtes à contribuer à son redressement. Mais pour dépasser et inverser cette spirale négative, il faudra une mobilisation exemplaire de tous les acteurs de notre territoire et la reconstruction d’un climat de confiance entre la Municipalité et l’ensemble de ses interlocuteurs. Nous comptons sur votre appui pour y parvenir, et vous pouvez compter sur notre détermination.

Le Groupe Saint-Étienne Avant Tout
Nicole Peycelon (Présidente), Paul Corrieras, Marie-Eve Goutelle, Jean Jamet, Robert Karulak, Claude Liogier, Patrick Michaud, Jacques Phrommala, Alain Schneider
Courriel 

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