Juin 2025 : Tribunes libres

La rubrique Tribunes libres est ouverte aux groupes politiques du conseil municipal. Ces textes, ainsi que toute autre forme de communication externe, n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

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Groupe de la Majorité Municipale

20 ans après, faire vivre la loi Handicap au quotidien

Il y a vingt ans, la loi du 11 février 2005 a instauré un cadre légal essentiel pour garantir l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap. Cette loi ambitieuse, qui visait à garantir l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté, a indéniablement marqué un tournant dans notre approche du handicap. Cependant, force est de constater que le chemin vers une société véritablement inclusive reste long et semé d'embûches.

À Saint-Étienne, nous avons choisi de relever ce défi avec détermination. Cette ambition s’est traduite par des actions concrètes qui, jour après jour, font de notre ville un territoire inclusif, où chacun trouve sa place. Notre programme « Ville en partage » incarne cette volonté de faire vivre la loi au quotidien.

Dans cet esprit, « Ville en partage » est devenu un rendez-vous incontournable, rassemblant les associations, les institutions et les citoyens autour de la sensibilisation et du partage. Conférences, ateliers, événements culturels et sportifs adaptés… autant d’occasions de mettre en lumière les initiatives locales et de favoriser une meilleure compréhension des réalités du handicap. Chaque atelier, chaque visite adaptée, chaque événement sportif mixte est une pierre apportée à l'édifice de l'inclusion. 

Cet engagement se reflète également dans notre politique d’accessibilité, qui se déploie à travers l’adaptation des espaces publics, des transports et des services municipaux. 

Mais ne nous y trompons pas : ces initiatives, aussi louables soient-elles, ne sauraient masquer les lacunes persistantes dans l'application de la loi. Le collectif Handicaps, regroupant 54 associations, a récemment dressé un bilan mitigé, soulignant que « beaucoup reste à faire ». Il est temps de passer des bonnes intentions à l'action concrète, de la théorie à la pratique. 

Notre responsabilité, en tant que collectivité locale, est de transformer les principes en réalité tangible. C'est pourquoi nous avons choisi d'aller au-delà des obligations légales, en publiant une série de guides pratiques couvrant différentes formes de handicap. Ces outils, fruit d'une collaboration étroite avec experts et associations, visent à apporter des solutions concrètes aux défis quotidiens rencontrés par les personnes en situation de handicap et leurs aidants. Six guides ont déjà été édités, couvrant les troubles psychiques, les troubles du développement intellectuel, les troubles DYS et de l’attention, la surdité et la malentendance, la déficience visuelle et l’autisme. Le septième, qui paraîtra à l’été 2025, sera consacré aux troubles moteurs.

Vingt ans après, il ne suffit plus de se féliciter de l'existence d'une loi. Il faut la faire vivre, l'incarner dans chaque décision, chaque aménagement, chaque politique publique. L'accessibilité universelle ne doit plus être un objectif lointain, mais une réalité immédiate. À Saint-Étienne, nous avons fait le choix de l'action plutôt que de la résignation. Mais ne nous y trompons pas : le chemin est encore long. 

Vingt ans après, il est temps de donner un nouveau souffle à la loi Handicap, de la réinventer pour qu'elle réponde aux défis d'aujourd'hui et de demain. C'est notre responsabilité collective, notre devoir envers tous ceux qui, chaque jour, luttent pour leur place dans notre société. Faire vivre la loi Handicap au quotidien, c'est construire, pas à pas, une ville, une société, où la différence n'est plus un obstacle, mais une richesse. 
Le Groupe de la Majorité Municipale

 

 

L’opposition stéphanoise sabote les projets de la Ville

Depuis plusieurs mois, notre Ville et notre Métropole traversent des débats essentiels pour leur avenir. Mais il est temps de lever le voile sur une réalité que trop peu osent nommer : le double discours de certains élus de l’opposition, qui dénigrent la ville de Saint-Étienne et sabotent ses projets quand ils sont à la Métropole.

Prenons l’exemple emblématique de la patinoire métropolitaine. Ce projet, pensé pour offrir à notre jeunesse et à nos clubs sportifs un équipement digne de notre Métropole, a été soutenu en conseil municipal par des élus stéphanois qui, une fois dans l’enceinte métropolitaine, n’ont pas hésité à s’y opposer ou à en retarder l’aboutissement. Résultat : après des années d’annonces et d’espoirs, la patinoire ne verra pas le jour, sacrifiée sur l’autel de calculs politiques et de postures contradictoires. 

Même constat pour la Cité du design, fleuron de notre identité créative et moteur de rayonnement international. Au sein du conseil municipal, l’opposition se félicite de la transformation du quartier et de l’ambition portée par le projet « Cité du design 2025 ». Mais à la Métropole, ces mêmes voix n’hésitent pas à critiquer, à semer le doute, à freiner les dynamiques, oubliant que la réussite de ce projet est d’abord celle de Saint-Étienne et de ses habitants. Ce double visage nuit à la clarté du débat démocratique et à l’efficacité de l’action publique. Les Stéphanois méritent des élus cohérents, capables d’assumer leurs choix et de défendre l’intérêt général, quel que soit l’hémicycle où ils siègent. 

Ces reports ont des conséquences concrètes : perte de crédibilité auprès de l’État et des investisseurs privés, risques de contentieux, pénalités financières, et impact négatif sur l’attractivité du territoire. Des emplois dans le secteur du BTP sont également menacés, et certains équipements publics risquent de fermer, sans solution de remplacement à court terme. Le ralentissement ou la remise en question de projets structurants comme la Cité du Design ou la patinoire freine l’attractivité de la métropole stéphanoise, tant pour les habitants que pour les entreprises et investisseurs. L’image d’un territoire dynamique et innovant est dès lors écornée, alors même que la Métropole cherche à renforcer son positionnement dans l’économie créative et la transition écologique. 

Nous continuerons à porter une vision claire et ambitieuse pour Saint-Étienne, sans céder aux jeux de dupes ni aux postures de circonstance. Notre ville mérite mieux que des stratégies politiciennes : elle mérite des engagements tenus, des projets aboutis, et une parole politique fidèle à ses actes. 

Ensemble, poursuivons le chemin du renouveau, avec sincérité et détermination. 

Le groupe de la Majorité Municipale

Saint-Étienne Groupe Communiste

Fermeture bureau de Poste, le maire aux abonnés absents

Le bureau de Poste de Badouillère fermera ses portes en août 2025. Le douzième sur les deux mandats de Perdriau.  La technique de la direction est bien rodée, elle choisit des dates comme l’été ou la rentrée des vacances pour fermer sachant qu’il sera difficile de mobiliser les usagers lors de la fermeture. 

Pourtant, plus que jamais, Sain-Étienne et sa population ont besoin de services publics, 28 % d’entre nous sont sous le seuil de pauvreté, notre ville est passée de 8 à 11 quartiers Politique de la ville. En mars 2025, la hausse du chômage a été de +7,2.  

Qu’a fait le maire, un temps Vice-président de l’AMF (association des maires de France)  qui siège à la commission départementale de la présence postale territoriale ? Et en tant que maire de la ville, il n’a pas réussi à défendre l’accès au service public que représente la Poste  !  Mais s’est-il présenté dans cette commission  ? A-t-il défendu ce service public pour la population stéphanoise  ? NON  !  

Ces bureaux de proximité sont indispensables car ils participent à la vie, l’activité et l’attractivité des quartiers en y maintenant un service bancaire, de courrier et de colis. Il faut une majorité qui se batte avec les agents et les habitants pour la défense des services publics de proximité. C’est aussi grâce à eux que les quartiers vivent.

Christel Pfister, Michel Nebout

Groupe Saint-Étienne Demain

Quand concertation ne rime qu’avec communication

« C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. » C’est ce qu’a dû se dire M. Perdriau en exploitant une concertation citoyenne autour des questions d’urbanisme. Car si l’idée est belle sur le papier, elle sent le réchauffé. Plus qu’un outil de démocratie participative, c’est bien un outil de communication politique auquel nous avons affaire ici. Sans surprise, l’équipe municipale sortante réitère, en 2025, ce qu’elle avait déjà fait en 2019 : faire mine d’écouter les Stéphanois un an avant les élections. 

« Pourquoi pas » serions-nous tentés de nous dire. Pour cela faudrait-il encore que la parole des citoyens soit entendue. À la relecture d’un article du Progrès de 2019, on constate que l’écoute annoncée trouve vite ses limites. Mettre en place un parcours piéton autour de la place Albert Thomas ? Non retenu. Éviter que les Halles ne deviennent « trop sélect » ? Visiblement pas entendu ! Les Stéphanois demandent unanimement la destruction du parking des Ursules ? M. Perdriau s’y oppose. Ils veulent transformer la Charité, cette « pépite », pour la préserver ? La demande ne sera suivie d’aucun effet. A moins que ce ne soit pour mieux poser la question 6 ans plus tard... dans le cadre de nouvelles concertations à moins d’un an des municipales. 

De même, projet phare du programme de 2020 et objet d’une concertation à partir de novembre 2018, « Coeur d’histoire » a fait l’effet d’un pétard mouillé. Est-ce étonnant de le voir réapparaître depuis peu dans le cadre d’une nouvelle « concertation » ? Ces concertations n’auraient-elles d’intérêt que si elles confirment les projets de la municipalité ?

François Boyer, Isabelle Dumestre, Ali Rasfi, Laetitia Valentin
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Saint-Étienne Le temps de l'écologie

Cela se passe à Saint-Etienne.

Suite à la réorganisation des déchetteries et le renforcement du contrôle du stationnement payant, le désordre règne dans la gestion des déchets ménagers de Saint-Etienne Métropole. De La Terrasse à Bellevue en passant par le centre-ville, dans tous les quartiers, les poubelles ont été submergées. Trop de personnes ne vont plus à la déchetterie et mettent tout dans la poubelle en bas de chez elles. La faute à un manque cruel d’explications et de communication adaptées. Bref, nous avons vu la suite logique, un conflit entre les éboueurs et la Métropole de Saint-Etienne a éclaté. Il portait sur la dégradation des conditions de travail, mais aussi et surtout sur le manque de reconnaissance pour le travail des agents, qui dénoncent le manque de concertation dans les décisions prises. L’exécutif de la Métropole et les grévistes se sont enfin rencontrés. Mais voilà, le maire de Saint-Etienne, évincé par ses pairs à une forte majorité des élus de la métropole de la “présidence effective “, a voulu exister. Il s’est agité, intervient, finalement, pour compliquer la résolution du conflit. Et ce malgré sa mise en retrait totale et volontaire de sa présidence de la métropole. Diffcile pour lui de supporter que la réalité démontre que le monde, ou plutôt, la métropole, tourne pas si mal, et même mieux, sans lui.

Cela, il ne peut pas l’admettre car ce serait par la même occasion admettre que la ville dont il est encore le maire pourrait, elle aussi, mieux marcher sans lui ! Il est grand temps qu’émerge un projet municipal qui intègre la définition d’un mode de gouvernance où la collégialité retrouve toute la place, place qu’elle n’aurait jamais dû perdre. L’intelligence collective est toujours préférable à l’exercice d’un pouvoir personnel sans contrepartie. Cette intelligence de tous les Stéphanoises et Stéphanois qui nous aurait permis de mieux gérer nos déchets ménagers pour gaspiller moins, recycler plus… bref, construire une politique qui respecte la planète et ses habitant·es

Les élu·es municipaux écologistes
Annie Andria, Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi et Olivier Longeon 
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Groupe Saint-Étienne avant tout

Transmettre pour ne jamais oublier

Nous commémorons cette année le 80ème anniversaire de la Libération. De nombreuses cérémonies rendent hommage à ceux qui ont permis la victoire de 1945, et préservent la mémoire de toutes les victimes de la Seconde Guerre mondiale. 

La barbarie nazie s’est abattue sur l’Europe avec une effroyable violence, entraînant la déportation et l’extermination de plus de 6 millions de Juifs, de centaines de milliers de Tsiganes, de dizaines de milliers d’homosexuels et de très nombreux résistants. 

Si la collaboration dans laquelle s’est fourvoyé le régime de Vichy constitue une page particulièrement sombre de notre Histoire, plusieurs centaines de milliers de nos compatriotes ont eu le courage de résister en rejoignant la France Libre pour continuer le combat aux côtés des Alliés. En menant des actes de résistance sur le territoire national, ils ont affaibli l’occupant nazi et contribué activement à la Libération. 

Dans notre région, de nombreux citoyens, parfois même des villages entiers comme Le Chambon-sur- Lignon, ont accompli des actes d’héroïsme, permettant à des familles juives de trouver refuge et d’échapper à la déportation. 

Plusieurs personnalités ligériennes se sont illustrées par leurs actes de bravoure durant ce conflit et font l’honneur de notre département. Nous souhaitons rendre hommage à Lucien Neuwirth, engagé à 16 ans dans la Résistance sur notre ville puis en tant que parachutiste au sein des Forces Françaises Libres. Capturé par les nazis, il survivra miraculeusement au peloton d’exécution, avant de devenir une grande personnalité politique. Parlementaire à l’initiative de la légalisation de la contraception, il fut un élu local très engagé, notamment à la Présidence du Département. 

Nous n’oublierons pas de mentionner Théo Vial-Massat, engagé dans les Francs-tireurs et partisans, qui rejoindra le maquis du Camp Wodli et mènera plusieurs actions héroïques, dont une qui fera capituler une colonne allemande de 800 hommes. Il sera ensuite parlementaire et Maire de Firminy. 

Un mot également pour rendre hommage à Eugène Claudius- Petit, membre fondateur du Conseil national de la résistance, qui jouera un rôle important dans la Libération, avant de devenir Ministre et de construire Firminy-vert, avec le concours du célèbre architecte Le Corbusier. 

Cette année particulière de commémoration marque une étape symbolique. Parce qu’il ne faut jamais oublier le passé pour bâtir l’avenir sur des bases saines. Il est plus que jamais essentiel de transmettre la mémoire de l’ensemble de ces événements aux nouvelles générations.

Le Groupe Saint-Étienne Avant Tout
Nicole Peycelon (Présidente), Paul Corrieras, Marie-Eve Goutelle, Jean Jamet, Robert Karulak, Claude Liogier, Patrick Michaud, Jacques Phrommala, Alain Schneider
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