Concert slave

Si ce concert est désigné comme « slave » par l’origine des deux principaux compositeurs (l’un russe, l’autre tchèque) et possède clairement une couleur « Mitteleuropa », il pourrait, si l’on détaillait plus avant, mériter tout autant l’épithète d’« international », voire de « cosmopolite ».
Si Glazounov est bien russe, le Tchèque Dvořák compose son célèbre et magnifique Quatuor américain aux États-Unis où il passera une grande partie de sa vie. De même, les deux pièces qui complètent le concert sont roumaines, donc pas slaves du tout, et arrangées, de plus, par le Français Mathieu Névéol. La bonne musique n’a pas d’ethnie ni de nationalité !

Après les cuivres les deux saisons passées, ce sont cette fois les cordes de l’Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire qui sont mises à l’honneur en musique de chambre. Ses solistes se réunissent autour de ces deux sommets du répertoire du quatuor à cordes, tous deux très marqués par l’influence des folklores slaves, et de deux petites pièces roumaines auxquelles notre premier violon, habitué des musiques populaires d’Europe centrale, aura rendu dans ses arrangements toute l’énergie farouche et toute la profonde poésie qui les caractérisent.