Les jardins familiaux


À la fois lieu de vie, moyen de cultiver ses propres légumes, d'exercer une activité au grand air ou d'initier les plus jeunes, les jardins familiaux sont une richesse pour Saint-Étienne. La Ville mène une politique volontariste pour soutenir ce patrimoine vivant et lui donner un nouveau visage.

La ville aux 3 000 jardiniers

Aurjourd'hui, Saint-Étienne compte plus de 95 hectares de jardins familiaux (dont 61 % sont la propriété de la Ville, le reste appartenant à des propriétaires privés et des institutions), répartis en 3 384 parcelles, cultivées par près de 3 000 jardiniers.
Des chiffres qui font de Saint-Étienne l'une des grandes villes avec la plus forte densité de jardins familiaux.

Quel que soit le quartier dans lequel vous vivez, il y a fort à parier qu'une section de jardin se trouve à proximité. Il ne tient plus qu'à vous de franchir le pas et d'en louer une pour y cultiver salades, pommes de terre, poireaux, radis, courges, oignons, fraises...

« On trouve parfois même des choses plus étonnantes comme de l'arachide, des patates douces ou des crosnes, sourit Serge Tonoli, président de l'association Jardins Volpette. Dans la parcelle à côté de la mienne, une famille syrienne cultive le même type de légumes que nous, mais dans des variétés différentes, ce qui leur permet de garder un lien avec le pays qu'ils ont dû quitter. »

Tous types de profils se côtoient dans ces jardins : beaucoup d'ouvriers, bien sûr, mais aussi des médecins, employés de banques, des retraités... Et de plus en plus de jeunes, soucieux de manger plus sainement !

Les jardins familiaux à Saint-Étienne

Qui gèrent les jardins familaux ?

Aujourd'hui les jardins familiaux stéphanois sont gérés par des associations regroupées en deux structures. Pour louer votre parcelle de jardin familial, contactez :
  • l'association des Jardins Volpette au 04 77 32 98 56 et sur jardins-volpette.net
  • ou la Fédération des associations des jardins familiaux de la Loire sur jardins42.fr

Un terreau (social) fertile

Lieux de vie locale, ces jardins favorisent le lien social et permettent parfois de nouer de solides amitiés au fil des saisons.
« Ce n'est pas qu'un potager, ce sont des endroits où toute la famille se retrouve et partage des moments au grand air, alors que beaucoup vivent en appartements », précise Christa Carrot, vice-présidente de la Fédération des associations de jardins familiaux de la Loire.

Depuis leur création, en effet, les jardins familiaux ont joué un rôle important dans les loisirs et la vie familiale, tout en représentant un terrain de prédilection pour l'initiationà la nature et à la protectionde l'environnement.

Moyen positif de lutte contre l'inactivité forcée (retraite, perte d'emploi), ils constituent également un support de solidarité et de résistance à la précarisation en permettant l'auto-approvisionnement en légumes.

jjardins familiaux

L'appui de la Ville pour valoriser les jardins familiaux

Autant de raisons pour lesquelles la Ville a mis en place une politique active pour valoriser et soutenir les jardins familiaux. Sur le plan du foncier, la municipalité met ainsi gratuitement à disposition des associations, avec lesquelles elle a signé des conventions, les 56 hectares de terrain qu'elles gèrent.

La Ville assure le suivi des jardins en réalisant des travaux parfois nécessaires : entretien des espaces verts dans certains cas, suivi des arbres, réparations diverses... Certains projets des associations, notamment s'ils intègrent une dimension écologique, peuvent également être soutenus, par exemple l'achat de broyeurs ou la mise en place de systèmes de récupération des eaux de pluie.
Enfin, de vastes projets de restructuration sont menés sur certains secteurs.

L'origine des jardins familiaux

Les jardins ouvriers (appelés aujourd'hui jardins familiaux) à Saint-Étienne, c'est une longue histoire ! Tout débute en 1894 : en pleine crise industrielle, les premiers jardins ouvriers sont créés par le Père Félix Volpette sur un terrain de 2 hectares qu'il loue au-dessus de la gare du Clapier, pour nourrir les familles d'ouvriers.
De dons en locations, la surface s'étend rapidement, le concept s'enracine, tout en faisant des émules dans le reste du pays, et le nombre d'ouvriers-jardiniers connaît une forte croissance.

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