Tribunes libres - été 2024



La rubrique Tribunes libres est ouverte aux groupes politiques du conseil municipal. Ces textes, ainsi que toute autre forme de communication externe, n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
 

MAJORITÉ MUNICIPALE

Un rapport somme toute classique

Jamais un rapport de la Chambre régionale des comptes n’aura fait couler autant d’encre. Et pourtant, rien d’exceptionnel tant par son cadre (audit de plusieurs collectivités de la Région Auvergne -Rhône-Alpes AURA), que par sa forme (la plupart des recommandations adressées à nos entités ligériennes étant communes aux autres collectivités). Cette démarche n’a rien d’extraordinaire et le fait que la Ville de Saint-Étienne et sa Métropole soient auditées n’a rien d’étonnant, compte tenu de la taille de notre collectivité et de son rayonnement. Un tel rapport est toujours une opportunité, pour nous collectivité, agents et élus, d’améliorer notre gestion et nos pratiques.
S’il n’existe pas de définition de la communication publique, elle a bien pour fonction d’une part de rendre lisible la décision publique et, d’autre part, mettre en valeur les initiatives locales, de soutenir les activités culturelles, sportives, associatives, économiques ou sociales. Elle a également pour but de mettre en lumière les singularités du territoire, son histoire, sa culture, qui forment son identité. De nombreux outils sont à la disposition des collectivités aux fins de communication. Il convient de revenir sur 3 d’entre eux qui ont fait l’objet de débat passionné mais hors-sujet.
Tout d’abord les sondages : selon la Cour des comptes, elle-même, la communication publique recouvre généralement les sondages et études d’opinion. Les sondages visés dans le rapport sont ni plus ni moins identiques à ceux classiquement commandés par de nombreuses municipalités auprès des instituts de sondages (Tourcoing, Neuilly-sur-Seine, Montpellier, Gennevilliers, Ivry-sur-Seine, Besançon, Valence…), afin de mesurer la perception et le niveau de satisfaction des citoyens à l’égard de l’action municipale. En l’espèce, la Chambre critique la question suivante : « Depuis juin 2020, êtes-vous satisfait ou mécontent du travail accompli par votre maire et l’équipe municipale sur l’ensemble de votre ville ?». Où est le problème ? Ce n’est pas une question ayant trait à l’image du maire ou à son intérêt politique personnel. Il s’agit seulement d’une question posée par une Commune aux administrés afin de savoir s’ils sont satisfaits, ou non, de l’action de la municipalité. La totalité des questions et des réponses sera publiée en toute transparence sur le site internet de la Ville.
Quant à la Maison de la Métropole à Paris, d’autres collectivités en disposent (Région AURA, Métropole de Nice…). Il s’agissait de répondre à une demande des décideurs et acteurs économiques et de l’enseignement supérieur locaux pour disposer d’un outil performant, leur permettant de travailler plus efficacement dans le cadre de leur rendez-vous ou manifestations à Paris. Le loyer correspond au prix du marché locatif parisien fixé par les services fiscaux de l’État, conformément à la loi. Quant à la question de son succès mitigé, personne ne pouvait savoir à l’époque que la crise Covid aurait entrainé des changements des comportements avec le recours quasi permanent à la visioconférence. Et qu’un dégât des eaux aurait rendu les locaux inaccessibles pendant plusieurs mois. Cette période d’exploitation très courte n’a pas permis d’en tirer un bilan objectif.
Enfin sur l’attribution des places de match : l’ASSE n’a pas besoin de la Ville ou de sa Métropole pour communiquer. Le maillot vert se suffit à lui-même et ce, dans le monde entier. Contrairement aux autres collectivités qui distribuent des places aux élus (Villeurbanne, conseil départemental de la Loire), nous avons fait le choix de les distribuer aux associations et de ne pas faire de différence entre les bénévoles qui s'investissent dans le tissu associatif sans opérer de distinction quant à leur objet d’intérêt général. Un bénévole équivaut à un autre bénévole. C'est l'engagement qui est remercié ou valorisé par la place offerte et non l'objet social de l'association. Il est difficilement compréhensible que le Conseil départemental de la Loire ou que la Région AURA puissent distribuer des places de match suivant les mêmes modalités que la Métropole et qu’aucune remarque ne leur soit faite. Depuis mon élection, en 2014, en tant que maire de la Ville de Saint-Étienne et Président de Saint-Étienne Métropole, je me suis battu, et je me bats au quotidien, pour que le territoire retrouve le rang qu’il mérite, et participe pleinement à la compétition régionale, nationale, et même internationale, des villes et métropoles, dans un seul et unique but : transformer le territoire pour contribuer à le rendre meilleur.
Aujourd’hui, la Ville de Saint-Étienne n’est plus « la capitale des taudis », baptisée par l’article du journal Le Monde en décembre 2014, mais est identifiée et reconnue, et de façon bien plus positive qu’avant, notamment grâce à la promotion du design comme élément d’identité du territoire, un urbanisme renouvelé dans tous les quartiers, une qualité de vie améliorée pour tous.
Ma plus grande fierté est d’avoir rendu la leur aux Stéphanoises et aux Stéphanois. Les résultats sont là. N’en déplaise à ses détracteurs.

Gaël Perdriau
Maire de Saint-Étienne et Président de Saint-Étienne Métropole

La rentrée se prépare

En cette période estivale la Ville de Saint-Étienne entame une nouvelle phase du Plan écoles, durant laquelle nos établissements scolaires connaîtront transformations et travaux pour embellir la rentrée de nos enfants.
Le Plan écoles, doté de 40 M€, est un pilier majeur de notre engagement à offrir confort et innovation aux petits Stéphanois. À travers ce plan, l'accessibilité, la sécurité, et la rénovation des installations sont des priorités mises en œuvre pour garantir un environnement propice au bien-être et au développement des enfants. À l’instar de la rénovation d'un local pour l’installation d'un espace bibliothèque à l’école des Frères Chappe et de la mise en place de brise-soleil à la maternelle de la Rivière, l’ensemble des groupes scolaires sont étudiés avec attention pour améliorer le confort des élèves, préserver leur sécurité et ainsi leur offrir un meilleur cadre de vie au quotidien.
En tant que berceau du savoir et de la citoyenneté, l'école représente le terreau où s'enracinent les valeurs républicaines et le vivre-ensemble. C'est dans ce contexte que les travaux menés par la Ville de Saint-Étienne prennent tout leur sens, favorisant l'épanouissement intellectuel et social des générations futures. C’est en étroite collaboration avec les équipes éducatives et parents d’élèves que s’est construite une volonté commune d’améliorer toujours plus le cadre scolaire. La dynamique participative de la Ville de Saint-Étienne, basée sur le dialogue constructif et positif avec les Stéphanois, a alimenté depuis 2020 le Plan écoles, se traduisant par l’investissement de plus de 20 M€ dans 57 des 69 écoles du territoire.
Nos aménagements pour le bien-être des écoliers se traduisent également par un contact quotidien avec la nature, dont les vertus ne sont plus à démontrer : diminution du stress, immunité plus forte, meilleure concentration…Les enjeux environnementaux font partie intégrante du Plan écoles, à l’instar des végétalisations de cours, des plantations d’arbres et des travaux d’amélioration des performances énergétiques.
Que cet été soit le prolongement de nos efforts collectifs, témoignant de notre détermination à offrir à chaque enfant les clés d'un avenir prometteur, ancré dans des écoles sécurisées et inspirantes. Ensemble, continuons de bâtir l'école du futur, au service du bien-être de chaque individu et de la construction d'une société inclusive et solidaire.

Robert Karulak, Anne-Sophie Riou

 

Saint-Étienne Groupe communiste

Pour une grande fête populaire !

Le site de la ville annonce fièrement « Des festivals et événements culturels toute l'année ». Et c'est vrai, musique de chambre, musique contemporaine, jazz, électro, musique celtique, danse, cirque, fête médiévale, fête du livre, arts numériques, curieux voyageurs : il y a de l'évènementiel pour tous les goûts.
Beaucoup de ces évènements culturels sont portés par d'importantes associations, souvent fortement subventionnées par la ville. Et s’ils s’adressent à toute la population stéphanoise, force est de constater que la grande majorité des habitants n’y participe pas ou peu.
Dans les quartiers, la ville se contente d'une subvention à une structure (maison de quartier, centre social, amicale), qui devra organiser un événement (dont le calendrier est tout de même fixé par la mairie). Ce sont les fameuses fêtes de quartier, vitrines d’une bien creuse politique pour favoriser le vivre ensemble.
Il n'existe donc pas de grande fête populaire regroupant toutes les associations, structures d'éducation populaire et rassemblant jeunes, familles, séniors, étudiant.es. Une fête pour faire la fête tous et toutes ensemble, brasser les cultures, partager des expériences, reforger une identité populaire commune, bref, faire ville commune.
Dans cette période marquée par la poussée de l'extrême droite et la volonté de fragmenter la société, ce type d'initiative montre toute son importance. Quant à l'aspect financier, il serait nettement inférieur aux presque 2 millions annuelles dépensées pour la communication promotionnelle du maire ! 

C.Pfister, M.Nebout

 

Groupe Saint-Étienne Demain

Rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) : à Saint-Étienne, seule la com’ ne connaît pas la crise 

Le rapport de la CRC sur la communication de la Ville et de la Métropole, publié en mai dernier, pointe plusieurs travers de la gestion municipale : certains que nous avions pu dénoncer, d’autres que nous avons découverts.
Ainsi, le caractère excessif d’une communication qui prend le dessus sur l’action publique ressort clairement. Alors que de nombreux services au public sont supprimés ou affaiblis, le service communication, lui, ne connaît pas la crise, avec des dépenses passées de 6,8 à 8,6 millions d’euros entre 2018 et 2022 !
Dans le même temps, au nom du contexte budgétaire, la majorité municipale augmente les impôts de 15% et baisse les subventions aux associations de 2 millions d’euros. En politique, tout est affaire de choix… Malgré ces montants astronomiques, la stratégie de com’ ne fait l’objet d’aucune transparence, d’aucun suivi, ni d’aucune évaluation.
Clou du spectacle, on découvre que la Ville a fait réaliser des sondages IFOP, pour près de 100 000 euros, au seul bénéfice de Gaël Perdriau. L’absence d’intérêt public local ne fait aucun doute avec des questions du type « si les élections avaient lieu demain, pour qui voteriez-vous ? ». Même les adjoints qui auraient pu être concernés ont découvert, avec nous, l’existence de ces sondages.
Après l’affaire des « sondages de l’Elysée », voici donc celle des « sondages des barbouzes de Sainté », qui pourrait s’apparenter, une fois encore, à une situation de détournement d’argent public. La CRC fait également état d’atteintes graves et répétées, au code de la commande publique, et de l’utilisation abusive des dispositions dérogatoires.
Aussi, au regard de la volonté, assumée par Gaël Perdriau, de ne pas mettre fin à ces irrégularités, nous allons saisir le Procureur de la République au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale, et ce, indépendamment des éventuelles actions de la CRC à ce sujet. 

François BOYER, Pierrick COURBON, Isabelle DUMESTRE, Ali RASFI, Laetitia VALENTIN
elus.sed@gmail.com

 

Groupe le temps de l'écologie

L’été sera chaud, mais où se rafraîchir ?

Suite à la fermeture de la piscine Grouchy pour travaux de juillet 2024 à septembre 2025, l’adjointe aux sports indique pouvoir « recaser tous les cours dispensés à Grouchy, pendant le temps des travaux sur les trois autres piscines ». Or, dans une note affichée à l’entrée de la piscine, elle précisait qu’une redistribution des espaces est nécessaire pour satisfaire, « autant que possible », l’ensemble des structures.
Devant cette contradiction, les élu·es écologistes réclament des éclaircissements sur la poursuite, ou non, pour tous les adhérents, scolaires, adultes et associations, de tous les cours pratiqués à Grouchy. Est-il besoin de rappeler que cette fermeture pour des travaux nécessaires intervient après la fermeture définitive de Villeboeuf et la fermeture partielle de La Cotonne ?
Il est indiqué également que « les chiffres montrent qu’une seule piscine ouverte l’été, c’est largement suffisant ». Pourtant, la jauge maximale de 1 250 baigneurs a été atteinte deux fois l’an dernier. Des familles ont-elles dû, ces deux jours-là, retourner chez elles avec leurs enfants ?
Certes de nombreux Stéphanois se replient sur Saint-Victor mais ce site est trop souvent inaccessible pour cause de pollution. Chaque été, le phénomène d’eutrophisation entraîne des interdictions de baignade car les conditions sanitaires ne sont pas réunies.
Pour beaucoup de Stéphanoises et de Stéphanois, s’offrir des vacances en bord de mer est financièrement inenvisageable. Pour se rafraîchir, la piscine est leur seule alternative, mais cela ne semble pas être la première préoccupation de la majorité municipale.
Pour compliquer encore l’accès à la baignade, la ville est soi-disant en « phase active de recherche » de maîtres-nageurs, depuis de longs mois. Ces manques entraînent aussi de nombreux dysfonctionnements dans les piscines, certains cours ayant même dû être supprimés pendant l’année. Une nouvelle fois, gouverner, c’est anticiper !

Les élu·es municipaux écologistes
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi, Olivier Longeon
letempsdelecologie@protonmail.com
Permanence : 1 place Dorian ouvert lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 14h à 17h