À La Cotonne, une nouvelle fresque des hublots

Dans le quartier de La Cotonne-Montferré, la « montée » du boulevard Duval a repris des couleurs. Les anciens hublots ont été repeints par l'artiste qui les avait créés... il y a 35 ans !

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C’est un projet cher au Conseil de quartier. Et pour cause ! Les 7 hublots, peints sur les murs bordant le boulevard Raoul-Duval sont emblématiques du quartier de la Cotonne. Ils ont été peints au début des années 1990. C’est dire s’ils sont parties intégrantes du paysage. 

Les hublots de la Cotonne, un totem du quartier 

Le conseil de quartier N°5 (Cotonne, Tarentaize, Beaubrun, La Cotonne, Montferré, Béraudière, Montmartre, Le Devey, Malacussy) a souhaité redonner une seconde jeunesse à cette fresque, qu’il considère comme « un marqueur voire un totem du quartier ». 

La particularité du projet réside dans le choix de l’artiste. Il s’agit de Sylvie Grenier-Casartelli, de l’agence Haut les murs… qui avait réalisé l’œuvre originale il y a 35 ans ! 

C’est génial d’être de retour devant cette fresque. Ça me touche parce que c’est Saint-Étienne !

Sylvie Grenier Casartelli, également ancienne élève de l’école des Beaux-Arts

 

une femme présente un dessin fleuri sur un mur à plusieurs personnes

 Place à la nature et aux symboles

Et 35 ans plus tard, exit la thématique « aquatique » des fameux hublots, dont les couleurs s’étaient peu à peu estompées. La fresque s’offre un lifting complet avec changement d’ambiance : place à la nature... terrestre ! 

De la petite graine qui éclôt, puis qui devient fleur et bouquet, jusqu’à l’orée d’une forêt habitée par un écureuil, des branches qui se tendent vers le ciel puis un dernier hublot, d’un bleu azur, il n’y a qu’à suivre le rythme de la montée pour découvrir, un à un, leur chronologie. 

Si vous vous rendez sur place, prenez le temps d’observer aussi les symboles du quartier qui se sont glissés entre
les hublots

  • des footballeurs, clin d’oeil au club de foot Saint-Étienne Sud, 
  • la Madone, qui surplombe le parc-belvédère,
  • le Colibri, du nom du centre social du quartier, 
  • deux tours d’habitation, souvenir des deux tours Cassin, récemment démolies.
Une femme qui peint des dessins sur un mur

Un projet collaboratif 

Ces marqueurs ont été suggérés par les habitants eux-mêmes. Car Sylvie Grenier Casartelli, et les artistes du
collectif Hauts les Murs, ont pu compter sur l’implication des membres du conseil de quartier et des riverains pour élaborer une fresque reflétant au mieux La Cotonne, aujourd’hui.
Plusieurs réunions de concertation ont été menées par la Ville, une maquette a été présentée et des visites de chantier
ont été organisées pour permettre aux habitants de s’approprier ce projet artistique.


« C’est plus joli maintenant, ça met des couleurs dans cette montée », constate Adel, 10 ans . Et Naibih, 18 ans, d’ajouter : « L’idée des footballeurs, j’étais pour ! Ce projet est vraiment cool ! »